Asbl Procession de Saint-Guidon
La plupart des géants de Saint-Guidon
sont liés à l'histoire de la commune d'Anderlecht
Réalisé en 1995, ce géant est une fidèle reproduction du grand humaniste Erasme, illustre penseur et écrivain du XVIe siècle. Bénéficiant de l'essor de l'imprimerie après son invention par l'allemand Johannes Gutenberg, Erasme prônait la démocratie parlementaire, la tolérance et la liberté de pensée.
En visite à Anderlecht entre mai et octobre de l'An 1521, Erasme résida chez nous dans la demeure du chanoine Pieter Wijchmans. Celle-ci avec son jardin est actuellement devenue le Musée de la Maison d’Erasme.
En 2024, le géant Erasme a eu le privilège de faire partie de l’aventure Petticoat Government qui l'a conduit à représenter la Belgique durant neuf mois à la 60ème Biennale d’Art contemporain de Venise. Il y était accompagné de six autres géants, dont 3 belges, 2 français et un basque.
Réalisé en 2004, le géant Guidon représente le saint-patron d'Anderlecht.
Ce personnage historique du premier millénaire est connu pour son miracle du pain offert à ses parents, lorsqu'il était encore jeune. Plus tard, il entra comme sacristain au service de l'Eglise et réalisa d'autres miracles. Il est réputé pour son pèlerinage à Jérusalem, qui passait aussi par Rome. Guidon décéda à Anderlecht en 1012 et fut canonisé "Saint-Guidon" en 1112.
Il symbolise les racines profondes de notre commune d'Anderlecht, autrefois un village sur le long pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne.
Créée en 2004, la géante Gudule est une référence à la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule située au centre de Bruxelles (la ville voisine). Selon la légende, cette fille de fermier aurait été témoin du premier miracle de Guidon, alors qu'il n'était encore qu'un paysan.
En cortège, Guidon et Gudule, sont deux jeunes géants qui semblent amoureux. Une histoire issue du folklore récent fait état d'un rapprochement avec Guidon, avant que celui-ci ne décide de consacrer sa vie à Dieu.
Géant populaire créé en 2002, le géant Rikske est un meunier inspiré par le moulin du Luizenmolen à Neerpede, ce quartier rural et pittoresque de notre commune. Le moulin original fut érigé entre 1862 et 1864, puis reconstruit à l'identique en 1999 par l'architecte Georges Piron, sur appel d'offre instruit par le Ministre Eric Tomas (dont le géant porte aujourd'hui les traits). En 2007, le moulin de Neerpede fut inscrit à la liste du Patrimoine architectural bruxellois, tandis qu'Eric Tomas devenait en 2012 bourgmestre d'Anderlecht. Et durant les 8 années de son mandat, le géant n'a pas pu sortir pour respecter la neutralité de notre folklore.
En 2025, le véritable meunier d'Anderlecht, Eric Diederich (qui porte le même prénom qui se traduit "Rikske" en bruxellois), a reçu le titre mérité de porteur du géant "Rikske le Meunier". Ainsi, : la boucle était bouclée !
En 1998, le géant Poje a été gracieusement offert à notre association. Il représente un personnage de bande dessinée bruxellois, créé par Louis-Michel Carpentier et scénarisé par Raoul Cauvin.
Ce personnage du Poje est célèbre pour ses blagues et son gros nez rouge. Adopté rapidement par les Anderlechtois, il reflète à sa façon la vie des cafés à Bruxelles et autour de la Place de la Vaillance.
Agile et jovial, Le géant Poje divertit les enfants avec ses facéties, jouant un rôle très important dans les cortèges de géants où il apparaît.
Créé en 1986, le géant du Duc d’Aumale est le plus grand de la fratrie des géants de Saint-Guidon. il évoque l’histoire de Charles Ier de Lorraine. En 1576, celui-ci épousa Marie de Lorraine d'Elboeuf, dont la géante à son effigie est exposée à la Halle au Beurre de la ville d'Aumale en France. Ayant refusé la soumission au roi de France en 1601, celui-ci s'exila vers les Pays-Bas espagnols, où il fît l'acquisition d'un château à Anderlecht. Il y vécut jusqu'à sa mort en 1631.
Réalisé à partir de l'unique effigie connue du Duc d'Aumale (transmise par le Cabinet des Estampes de Paris), ce géant anderlechtois représente le plus fidèlement possible les traits du personnage historique.
Comme évoqué ci-haut, une géante à l'effigie de l'épouse du Duc d’Aumale est conservée dans la ville française d’Aumale. Et comme pour les vrais époux historiques, leurs géants ont été unis par les liens du mariage en 2015.
De nos jours, le château du Duc d'Aumale n'existe plus. Mais les travaux de percement de la station du métro "Aumale" ont mis à jour les vestiges de son pont-levis.
Une légende anderlechtoise raconte qu'en 1052, le chevalier Onulphe d'Aa découvrit à proximité de la Collégiale actuelle Saints Pierre-et-Guidon la tombe perdue de Guidon, le saint patron d'Anderlecht. Pour éviter tout accident, il fit planter une haie d'aubépines autour du tombeau.
Malheureusement, les hommes chargés de cette tâche se moquèrent de Guidon et ils périrent tous dans d'atroces circonstances, à l'exception d'un seul qui s'était repenti.
Selon le réseau généalogique européen, le chevalier Onulphe et Berthe (géant suivant) se sont unis pour la vie en 1020. Les visages de leurs géants sont inspirés des traits de Jacques et Berthe Van De Velde, anciens administrateurs de l'ASBL.
La légende et le folklore entourant Saint-Guidon présentent des personnages clés tels qu'Onulphe, le chevalier qui a découvert la tombe de Saint-Guidon, sa femme Berthe, leur fils Guidon et son amie Gudule. Bien que cette généalogie soit un peu romancée, ces figures font écho à la Collégiale Saints Pierre-et-Guidon et à la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule.
Onulphe a été créé en 1991, et fut suivi de Berthe en 1993.
Alors qu'Onulphe et Berthe se sont unis dans la vie réelle en l'An 1020, les géants Onulphe et Berthe se sont "remariés" en 2000, sous le regard bienveillant de nos deux autres géants, Erasme et le Duc d'Aumale.
Dongui est un immense dragon miniature créé en 2001. Il pèse environ 50 kilos et mesure 2,50 mètres de hauteur. Il a fait sa première apparition à Anderlecht le 11 mai 2001 lors de la fête d’Halloween. Son nom Dongui est une inversion des syllabes de Guidon. Les dragons sont des créatures fantastiques apparues en Occident aux XIIe et XIIIe siècles. Souvent associés à la peur ou au diable, ils symbolisent une hostilité apprivoisée.